L’événement « Présidence civile de l’UE », qui s’est tenu le 17 juin dernier dans les locaux de la Fondation Stefan Batory à Varsovie, a réuni des professionnels venus de toute l’Europe et du pays hôte autour de la nécessité croissante de reconstruire la confiance démocratique dans le climat actuel de défis géopolitiques, sociaux et environnementaux.
Le changement climatique, la précarité économique, une guerre sur le continent et les approches changeantes du nouveau gouvernement des États-Unis figurent parmi les défis auxquels le continent est actuellement confronté, ce qui détériore la confiance dans la démocratie et les institutions.
Adriana Porowska, ministre de la Société civile de Pologne, a déclaré qu’il est important que la société civile comprenne les concepts de démocratie, d’État de droit, de société civile et d’espace civique, afin qu’elle puisse s’y identifier. Elle a critiqué le fait que « dans toute l’Europe, la société civile, y compris la philanthropie, fait face à des réglementations restrictives et à des pressions politiques au niveau national et européen ».
Pour sa part, Ingrid Bellander Todino, représentante de la Commission européenne, a présenté les différentes initiatives menées par la Commission pour renforcer l’espace de la société civile, telles que la nouvelle Stratégie européenne pour la société civile (basée sur trois piliers : Protection, Soutien et Engagement), la Plateforme de la société civile, ainsi que le « Bouclier pour la démocratie ». Elle a souligné que le financement public et privé et le soutien à la société civile seront « plus importants que jamais ».
Les participants au forum ont partagé leur inquiétude face à une UE qui se concentre davantage sur la défense et la compétitivité, au détriment du soutien à la démocratie, à l’État de droit, aux droits fondamentaux et aux questions sociales, ainsi qu’à la société civile.
Représentant Philea, le forum européen des fondations et de la philanthropie, Hanna Surmatz a participé à un panel sur le rôle du prochain budget de l’UE et d’autres bailleurs publics et privés pour soutenir la société civile dans le renforcement de la démocratie et de l’État de droit. Elle a souligné la nécessité d’un environnement favorable à la philanthropie et d’un dialogue plus structuré entre bailleurs publics et privés. Ingrid Shulerud, ancienne ambassadrice de Norvège en Belgique, a suggéré que l’UE pourrait s’inspirer des subventions de l’Espace économique européen, qui consacrent 10 % de leur financement à la société civile.
